LES AUTEURS DE RDV•I
Chris DAVIES
Massongy / France
chris@souletude.eu
2e prix photo - 9e RDV•I 2020
Direction Artistique : Veronique DE VIGUERIE
Balles perdues et gueules cassées
Mes
parents étaient champions de tennis. Ils se sont rencontrés à Wimbledon. Ils
ont échangé des balles puis se sont mariés. J'ai moi-même tenté de devenir
champion mais finalement surtout enseigné l'art de la balle et la raquette.
Très tôt la balle de tennis est devenue une obsession, un problème à résoudre
mille fois par jour. Identifier ses trajectoires, anticiper ses respirations.
Je me devais de faire corps avec elle. Jeune athlète, je tenais un journal où
j'écrivis un jour : « La balle, c'est moi ! ». Mon frère souligna que
c'était comme Madame Bovary pour Gustave Flaubert... mais j’ignorais jadis qui
était ce monsieur. En déterrant toutes ces vieilles balles enfouies depuis des
années autour des courts sur lesquels j'enseignais plus tard, je me dis qu'un
jour il me faudrait rendre hommage à ces messagères, survivantes de combats et
que peut être, par là, je pourrais enterrer ma propre carrière de joueur et
d'enseignant de tennis.
3e prix du livre - Coup de cœur - RDV•I 2018
Directeur Artistique : Paolo WOODS
Soul'étude
Une auto-photo-biographie d'un enfant de la balle... de tennis. L’auteur britannique né en 1964 sera élevé sur la Côte d’Azur en allemand, raquette à la main. Parallèlement, très tôt se greffera également à son autre main un appareil photo. De sa quête homérique, il partage ici quelques moments décisifs : naissance du tennis professionnel (dont son père sera l’un des principaux acteurs), essor et déclin de la plus célèbre famille du tennis Allemand (avec laquelle il grandit), une enfance dissolue et sa rencontre avec la photographie sur un chemin d’éveil mise à l’épreuve par des combats pour survivre à des rêves d’enfance : devenir champion, trouver ses racines et être un bon père. Sans détours ni pudeur, c’est un voyage photographique et initiatique de plus de cinquante ans dans lequel l’auteur nous invite. Beau, émouvant et inspiré, il parvient en soixante minutes à faire vibrer, dans un savant mélange d’écriture et de photographie, l’intime en chacun de nous.
