LES LAUREATS du 5e RDV•I - Janvier 2015
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Directeur Artistique : Denis ROUVRE
Vincent MULLER
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1er PRIX PHOTO
1er Prix Photo - RDV•I 2015
Vincent MULLER
Strasbourg
- France
contact@vincentmuller.fr
www.vincentmuller.fr
Après
des études de photographie à Toulouse, je travaille en tant qu'indépendant et
pour différentes agences publicitaires. Par la suite, je deviens directeur de
la photographie pour le magazine WAS à Strasbourg, où je réalise divers
reportages et portraits de personnalités. Aujourd'hui, à nouveau indépendant,
je traite tous les jours de sujets différents. Je n'aime pas particulièrement
faire des photos de mises en scène : je préfère capturer la spontanéité et la
réalité de l'instant.
Messeplatz
Bâle,
Avril 2014
Ce
soir-là, un rayon de soleil s’engouffrait sous les toits design de la station
Messeplatz.
Il
semblait illuminer la place pour une éternité.
Parfois,
le rayon de soleil éblouissait les passants.
Parfois,
il se posait sur eux comme un doux baiser et il les rendait beaux.
Mais
les passants marchaient vite, ils se bousculaient.
On
aurait dit que le temps s’était arrêté et que seuls les plus pressés pouvaient
encore courir dans la lumière.
Lise DUA
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2e PRIX PHOTO
2e Prix Photo - RDV•I 2015
Lise DUA
Lyon
- France
lisedua@hotmail.fr
www.lisedua.com
Mon
travail s’articule autour d’une rencontre. Qu’elle soit rencontre avec un lieu
ou avec un modèle elle est en elle-même une expérience, un moment intime de
recueillement. La volonté de travailler autour du portrait a pris source dans
une fascination pour le regard frontal. Faire le portrait d’une personne est
pour moi reconnaissance d’autrui mais c'est aussi un moment de mise à
l’épreuve. Je recherche constamment cette adéquation entre l’espace et la
personne représentée, cet instant singulier où la personne semble faire corps
avec son environnement. Elles cessent alors d’être «modèles» pour devenir
«figures». Nourrie par le cinéma autant que par la photographie, une narration
s’installe dans le rythme et le déroulé de mes images. Celles-ci se déclinent
en séries où l’on plonge dans un espace-temps particulier et propre à chaque
rencontre.
Coced
Coced,
en russe, désigne le voisin, pas le voisin de palier comme on peut l’entendre
en français mais plutôt le colocataire ou «flatmate» en anglais. En russe il
n’existe pas de mot équivalent et pourtant la pratique de partager un espace de
vie est très répandue. De l’héritage soviétique des appartements communautaires
à de nouvelles formes de vie en communauté, je suis partie à la recherche de
ces espaces de cohabitation à Moscou, Samara et Saint Saint-Pétersbourg. Les
coced ne sont pas des colocataires, mais presque des voisins de palier. Dans le
couloir ils se frôlent sans jamais court-circuiter la trajectoire de leur
prochain. La chambre devient le refuge de leur intimité
Dominique PICHARD
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3e PRIX PHOTO
3e Prix Photo - RDV•I 2015
Dominique PICHARD
Strasbourg - France
pmod.photo@gmail.com
www.p-mod.com
Officiant professionnellement dans la photographie depuis
17 ans, Dominique Pichard a quitté le confort d'un laboratoire photo pour se
plonger dans le vaste univers de l'indépendance depuis 2007. Issu du milieu
alternatif, il publie rapidement dans la presse tattoo internationale,
parcourant le monde au gré des conventions de tatouage qu'il couvre notamment
pour le magazine Rise depuis 2008 et le site américain de référence
SuicideGirls, affinant sa pratique du portrait.
Depuis 2013, il développe d'autres approches du métier
pour se frotter à des sensations et des rythmes différents : la vidéo ainsi que
le photojournalisme (ARTE, Mediapart...) qui a débouché sur des premières
collaborations avec la presse d'information nationale.
De chair et
d'encre
Longtemps réservé aux marins, prisonniers et autres
marginaux, le tatouage a longuement souffert d'une mauvaise réputation. La
dernière décennie a vu ce phénomène sortir de l'ombre de façon ostentatoire en
devenant un véritable phénomène de société. Cette série argentique, a été
réalisée des Etats-Unis à l'Asie entre 2010 et aujourd'hui, et regroupe
pionniers, référents et adeptes de cet art rencontrés en marge de travaux pour
la presse spécialisée.
Technique : Hasselblad 500CM - Kodak TX400
Oualid BEN SALEM
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PRIX PHOTO - MENTION SPECIALE
Prix Photo - Mention spéciale - RDV•I 2015
Oualid BEN SALEM
Mulhouse - France
oualidsalem@gmail.com
www.salem-photographe.fr
Plutôt
que de raconter des discours qui créent des images différentes selon
l’interprétation de chacun, la photographie est pour moi le support idéal pour
transmettre un message, une émotion, compréhensible de tous de façon
universelle. Je raconte à travers mes œuvres, à la fois le parcours improbable
d’un jeune de cité, les difficultés et les questions rencontrées sur le chemin
ainsi que ce mélange subtil de matières, de rencontres et de rêves qui ont
contribués à construire l’homme que je suis.
Droit de
sol
Cette
série de photos illustre certains paradoxes de la société dans laquelle nous
vivons. En lévitation au-dessus du sol, les participants tiennent dans leur
main leur carte d’identité, symbolisant les frontières du pays dans lequel ils
vivent. Cette posture étrange, improbable et légère, crée une analogie avec
notre planète en suspension dans l’espace. Dénuée de toutes attaches
matérielles, la terre ne peut être revendiquée comme la propriété d’un seul
homme ou d’une patrie quelconque ; on dit alors que la terre appartient à
l’humanité toute entière.
Paradoxalement,
l’homme n’a plus le droit de circuler librement sur sa planète.
Sophie DUPRESSOIR
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PRIX DES PROFESSIONNELS DE L'IMAGE
Prix des professionnels de l'image - RDV•I 2015
Sophie DUPRESSOIR
Strasbourg
- France
sdupressoir@gmail.com
www.sophiedupressoir.com
Auteur-photographe
indépendante, je suis installée à Strasbourg depuis quatre ans. A côté des
travaux de commandes, je réalise des sujets au long cours, entre photographie
documentaire et contemporaine. Le thème central de ces sujets est la
persistance de la mémoire et les relations qui se nouent entre mémoire
collective et mémoire individuelle. Dans la série « Sarajevo, vingt ans
après », j’ai photographié les échos du siège de 1992-1995 chez les
habitants de la ville vingt ans après les événements. Ce travail a été publié
et exposé à plusieurs reprises.
Ulysse
Dans
cette série, je m’intéresse aux lieux « de mémoire », ici les plages
du débarquement en Normandie. Je les photographie comme une immense scène de
théâtre, où les relations qui se nouent entre les vivants et les morts, entre
mémoire collective et mémoire individuelle, évoquent la tragédie antique. Les
passants, des touristes mais aussi des habitants de la région, que j’ai fixés
sans les mettre en scène, en sont à la fois les spectateurs et les personnages.
Qu’ils soient sublimes ou comiques, l’action cathartique de la tragédie semble
les mener à l’apaisement. Ce travail a été réalisé avec des contraintes d’unité
de lieu et d’unité de temps empruntées à la tragédie.
NIKITA
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PRIX DU PUBLIC
Prix du Public - RDV•I 2015
NIKITA
Tours - France
fotonikita@gmail.com
www.fotonikita.com
Je suis autodidacte. J'ai commencé en 2000 à pratiquer
la photographie et à l'envisager comme une recherche personnelle. Je ne suis
pas enfermée dans une linéarité de style et dans la région tourangelle où
j'expose régulièrement, on me décrit comme inclassable. Photographier est ma
raison d'avancer.
Elle est lui - Il
est elle
Les portraits sont présentés en dytiques.
Sur chaque diptyque, on aperçoit un homme et une
femme. On se rend compte assez rapidement qu'il s'agit d'une seule personne, et
on se demande forcément quel est le genre véritable de la personne
photographiée. Mais on n'aura jamais la réponse. Car cette série veut montrer
que le genre est une construction. Il y a un côté ludique dans la présentation
en diptyque, cependant, on peut ressentir ces photos comme perturbantes. Le
choix de prénoms épicènes vient renforcer la démonstration.
PAUL VON BORAX
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1er PRIX DU LIVRE
1er prix du livre - Auto-éditeur - RDV•I 2015
Paul VON BORAX
Paris - France
vonborax@gmail.com
www.pvonb.net
Petit, j’accompagne ma
sœur dans son laboratoire. C'est l'époque de la lumière rouge et des photos qui
apparaissent comme par magie dans la chimie.
Ému, je confonds ma
grenadine et le révélateur !
Depuis, à défaut de retrouver ce goût, je n'ai plus le choix :
j’aurai l’odeur : je DOIS faire des photos.
Aujourd'hui, même si
le numérique habite ma poche droite, ma vraie drogue est toujours la chimie...
Et cette chimie, je la
consacre à photographier essentiellement des jeunes filles de peu de pudeur dans
des histoires à dormir debout. Mais elles font rêver…
Les vacances de Paul à Brétignolles
Paul est à Brétignolles sur mer, il s’ennuie, il est heureux, quand
soudain, au détour d’un pâté de sable, brisant son quotidien, apparaît une
créature qu’il prend tout d’abord pour un ami… une ode loufoque à l’ennui, plus
proche de Jacques Tati que de la guerre des étoiles.
Vincent PEAL
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2e PRIX DU LIVRE
2e prix du livre - Auto-éditeur - RDV•I 2015
Vincent PEAL
Bruxelles - Belgique
vincentpeal@hotmail.com
www.vincentpeal.com
Faire des portraits c'est d'abord se rapprocher des autres et transmettre
des moments de vie.
Dans la rue, j’ai vu des dizaines de visages, chacun raconte des
histoires incroyables, dures, belles, amusantes et quelques fois compliquées;
mais, dans ces visages il y a tout un univers à découvrir.
Bruxelles ville ouverte
A
travers le projet Bruxelles
ville ouverte, j’ai réalisé un reportage photographique au cœur
de Bruxelles et me suis tourné vers ce qui fait sa richesse : ses habitants.
Grâce
à mon ancrage dans la capitale belge depuis de nombreuses années et plus particulièrement
dans le quartier populaire des Marolles, j’ai pu réaliser une série de photos
dédiée à une population cosmopolite, marginale et bigarrée.
Ces
différents portraits décrivent l'humain dans toute sa sensibilité, sa poésie,
sa fragilité, ses drames, son absurdité, ses émotions dans la vie de tous les
jours.
Charles DELCOURT
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3e PRIX DU LIVRE
3e prix du livre - Coup de cœur - RDV•I 2015
Charles DELCOURT
Lille - France
charlesdelcourt@yahoo.fr
http://www.charlesdelcourt.fr
Charles Delcourt est architecte paysagiste de formation. On retrouve
dans ses images un sens aigu de la composition, une mise en espace précise des
êtres et des choses. Charles travaille la couleur pour en faire un trait
d'union entre ses différentes photos et sujets. Il n'évite pas le décalage -
joue avec nos certitudes raisonnées, désarçonne par les clins d'œil apparaissant
dans sa photographie. Il vit sans doute le monde comme un passager souriant et
solidaire.
Face nord
Charles Delcourt a navigué à vue, de terril en terril, aiguillé par son
regard et sa formation de paysagiste. Il crée des images drôles, émouvantes, en
sympathie avec les personnes rencontrées. Andreï Kourkov, célèbre auteur du
Pingouin, et de nombreux romans traduits dans 36 langues découvre les
photographies de Charles Delcourt et décide de le rejoindre sur son parcours.
Il écrit trois récits inédits qui prolongent les images, animent les
personnages. Charles et Andreï, escaladeurs du réel, sont reliés aux habitants
du bassin minier par un trait spécifique, un sens de l’humour solidaire qui
franchit toutes les frontières.
Laure AGNERAY
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PRIX DU PUBLIC
4e prix du livre - Prix du public - RDV•I 2015
Laure AGNERAY
Offrethun
- France
marthefernandeditions@gmail.fr
www.editionsmarthefernand.com
Laure
Agneray commence la photographie pour assouvir un besoin de « fixer »
sa vie, et l’aider à prendre conscience de ce qui l’entoure.
C’est
ainsi, à la recherché de l’intense émotion que son objectif erre d’un monde à
l’autre capturant ce qu’un furtif regard ne saurait percevoir.
« J’ai
besoin de proximité pour photographier, de transpercer l’apparence pour
atteindre l’émotion et je ne saurais et ne voudrais photographier le néant et
l’indifférence ».
Confiance et Rêves Eveillés
C’est à la
naissance de son premier enfant, en 2003, que Laure Agneray prend conscience de
la fragilité de la vie. Emerge alors en elle cette volonté de protéger
l’enfance et de susciter la bienveillance autour d’elle.
Comme une
évidence, la photographie s’invite naturellement dans son quotidien, et devient
alors un moyen pour exprimer sa mission, et faire passer son message.
Spontanément,
ses enfants deviennent sujets de ses œuvres par la facilité de les
photographier sans frontières, en toute liberté.
Son premier
livre est un recueil de ses plus belles œuvres, longtemps gardées secrètes. A
travers cet ouvrage, Laure Agneray s’éveille et plonge le lecteur dans un
univers féérique, où se mêle amour, respect et confiance. Témoin des fantaisies
de ses enfants, ses œuvres dévoilent une multitude de sentiments. Craintes, audace,
gaité, tristesse… sont autant d’émotions que l’artiste partage à travers ce
beau voyage.